Le camping reste le mode d'hébergement préféré des Français.Mais depuis quelques années, les campings de taille modeste qui proposent peu d'emplacements sont délaissés.Près de 3000 d'entre eux pourraient être contraints de cesser leurs activités.
La piscine de ce petit camping de Sainte-Marie-Kerque (Pas-de-Calais) sera bientôt vétuste. Le gérant voudrait la rénover, et par la même occasion l'agrandir, pour attirer de nouveaux clients. L'objectif est de rester attractif face aux géants du plein air. Mais cela coûte cher et nécessite un investissement de 60.000 euros pour cette petite structure.
3000 petits campings pourraient disparaitre
L'équation est donc compliquée pour ces établissements de taille modeste. Près de 3000 d'entre eux sont actuellement menacés de disparition, comme l'explique Nicolas Dayot, président de la FNHPA (Fédération nationale de l'hôtellerie de plein air) dans la vidéo du 20H de TF1 en tête de cet article. "On a perdu 1500 campings au cours des 20 dernières années, la plupart ont été créés dans les années 50-60-70, souligne-t-il. Et comme ils ont de moins en moins de clients, puisqu’ils ont perdu en attractivité, ils finissent par mourir faute de rentabilité".
Coralie, qui gère un camping d'une centaine d'emplacements à Dinard (Ille-et-Vilaine), connaît ainsi des difficultés. Comme les grands groupes, elle aimerait investir dans un spot publicitaire pour se faire connaître. Mais là encore, c'est trop cher pour cette entreprise familiale. Alors, il faut faire avec les moyens du bord.
Dans son établissement, il y a de moins en moins de campeurs sous tente. Mais au lieu d'acheter des mobil-homes, elle mise tout sur les camping-caristes. L'objectif est de les fidéliser. Dans un autre camping, à Saint-Michel-Chef-Chef (Loire-Atlantique), le pari tourne autour des logements insolites, comme dormir dans un vrai avion par exemple, ou dans une rame de métro pour une centaine d'euros par nuit. Et bientôt, les vacanciers pourront dormir dans un hélicoptère ou une soucoupe volante.